À l’initiative du Ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Mamadou Sangafowa Coulibaly, un atelier de réflexion s’est tenu du 28 au 30 avril 2025 à Abidjan. Portant sur l’exploitation minière artisanale et à petite échelle (EMAPE), cette rencontre stratégique s’est déroulée dans un grand complexe hôtelier de la capitale économique et a réuni de nombreux acteurs du secteur minier ivoirien.
Parmi
les intervenants, Kouassi Benoît, conseiller régional du Gbêkê, a salué
l’initiative gouvernementale lors d’un point de presse. « J’ai été honoré
d’avoir été convié à cet important atelier d’échanges, de réflexion et de
propositions de solutions. Nous avons travaillé autour d’une problématique
centrale : quelle contribution de la petite mine au développement du secteur
minier en Côte d’Ivoire ? », a-t-il affirmé.
Chargée
d’un sous-thème clé — la contribution de l’EMAPE à l’équilibre social et au
développement des zones rurales — la commission à laquelle il a pris part a
mené 72 heures de travaux intenses. À l’issue de ces réflexions, plusieurs
recommandations ont été formulées pour encadrer, renforcer et pérenniser les
activités minières artisanales : Fédérer les coopératives afin de consolider
leur poids économique et politique ;
Adopter
un Code minier plus incitatif, permettant une meilleure liberté de gestion et
de commercialisation du minerai ;
Autoriser
l’amodiation des permis d’exploitation pour encourager les partenariats ;
Lever
les restrictions sur la profondeur des excavations, sous réserve du respect des
normes de sécurité ;
Encadrer
l’usage d’explosifs par des opérateurs formés, comme c’est le cas dans les
grandes mines ;
Régionaliser
les Études d’Impact Environnemental et Social (EIES) pour tenir compte des
réalités locales ;
Financer
la formation et la réhabilitation des sites miniers par le retraitement des
déchets riches abandonnés ;
Et
surtout, réduire le nombre d’ateliers et séminaires au profit d’actions
concrètes sur le terrain.
Pour
M. Benoît, ces recommandations traduisent une volonté collective de transformer
le secteur. Il a plaidé pour une réforme en profondeur du Code minier ivoirien
afin d’y intégrer les aspirations des populations locales ainsi que les
impératifs environnementaux. « Le secteur minier ne doit plus être une source
de conflits, mais un véritable levier de prospérité économique partagée »,
a-t-il insisté.
En
définitive, cet atelier constitue une étape majeure dans la structuration de
l’EMAPE en Côte d’Ivoire. Il ouvre la voie à une gouvernance plus inclusive et
durable, au bénéfice de toutes les parties prenantes du secteur minier.
Yero
demi