
Placée sous le haut patronage du ministre Sidi Tiémoko Touré, cette célébration a réuni plus d’une cinquantaine de femmes issues des régions du Gbêkê, du Hambol et du district autonome de Yamoussoukro. Les directeurs régionaux concernés étaient présents, témoignant de l’importance accordée à l'événement par l’ensemble de l’administration décentralisée du ministère.
Ouvrant la cérémonie, le président du conseil d’administration de la mutuelle MA-MIRAH, M. Sylla Soumaïla, a salué l’engagement constant du ministre envers le bien-être de son personnel, en particulier des agentes. Il a ensuite cédé la parole à Mme Fadiga Haïda, conseillère technique en charge de la santé animale et vétérinaire, qui a délivré le message officiel du ministre.
À travers ses mots, le ministre Touré a rendu un vibrant hommage aux mères, rappelant que « la mère traverse la vallée de la mort pour apporter la vie ». Il a insisté sur le rôle central des femmes, tant dans la sphère familiale que dans le développement économique, notamment dans le secteur des ressources animales et halieutiques.
Revenant sur les inégalités
persistantes, le ministre a souligné les écarts en matière de revenus, de santé
et d’éducation, qui freinent encore l’épanouissement des femmes. Il a réaffirmé
la volonté du ministère d’y répondre à travers des réformes ambitieuses. « Nous
avons intégré à notre management un principe de changement qualitatif fondé sur
la foi et l’engagement des agents, particulièrement des femmes », a transmis
Mme Fadiga.
Des avancées notables ont été
enregistrées, à en croire les statistiques communiquées : 2 femmes sur 4
représentants techniques à l’international, 4 sur 13 directeurs centraux, 6 sur
33 directeurs régionaux et 13 sur 78 directeurs départementaux. Plusieurs
femmes occupent également des fonctions stratégiques dans les projets, les
sous-directions et les services techniques.
Cependant, le ministre a aussi exprimé son inquiétude face au manque de candidatures féminines pour des postes à responsabilité. « Beaucoup hésitent à s’engager, malgré des profils compétents », a-t-il regretté, appelant à plus d’audace, d’autoformation et de leadership chez les femmes du ministère. Il a par ailleurs encouragé la participation aux programmes de formation soutenus par des partenaires comme l’ambassade des États-Unis.
Pour sa part avant la conseillère technique, le directeur des ressources humaines, M. Adama Koné, a expliqué le choix symbolique de Bouaké : « Cette délocalisation vise à rappeler que le ministère soutient toutes ses agentes, y compris celles en poste dans les zones les plus reculées. »Au-delà des discours, la journée
s’est déroulée dans une atmosphère festive : chants, danses, témoignages et
échanges fraternels ont ponctué la célébration. Les mères présentes sont
reparties les bras chargés de présents – micro-ondes, cuisinières, mixeurs,
soupières – en guise de reconnaissance pour leur dévouement.
Cette 4ᵉ édition de la fête des
mères du MIRAH restera comme une manifestation exemplaire de solidarité,
d’engagement et de valorisation du rôle des femmes dans l’administration
publique ivoirienne.
Yero demi